C’est un doublé pour Karine Tuil, tout juste lauréate du prix Interallié qui lui a été remis, la veille, l’écrivaine, s’est vue couronnée le jeudi 14 novembre du prix Goncourt des lycéens pour « les Choses humaines » (Gallimard), qui raconte l’explosion d’une famille d’intellectuels provoquée par une affaire de viol. Karine Tuil succède ainsi à David Diop, lauréat l’an dernier avec « Frère d’âme » (Seuil).
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Les jeunes lecteurs ont donc préféré ces « Choses humaines », furieusement dans l’air du temps, aux sept autres livres en lice, parmi lesquels « Soif » (Albin Michel) d’Amélie Nothomb, également finaliste malheureuse du Goncourt alors que son livre sur Jésus semblait être parfaitement calibré pour tenir sous le sapin, juste à côté de la crèche. Favori, présent sur presque toutes les listes, Santiago Amigorena repart lui aussi bredouille avec son beau « Ghetto intérieur » (P.O.L), tout comme Anne Pauly et son formidable récit « Avant que j’oublie » (Verdier).