Un numéro spécial d’Odysseum se développe autour de la confrontation de la comédie latine à la comédie moliéresque. Et pourtant, ni Plaute (vers 254-184 avant J.-C.), ni Térence (vers 184-159 avant J.-C.) ne sont des auteurs qui préfigureraient Molière, tant la comédie latine est régie par un imaginaire social et des règles dramaturgiques propres. Ce théâtre surtout musical ne ressemble guère au nôtre, et c’est pourquoi ce dossier fournit des articles et un petit dictionnaire sur la spécificité de cette comédie latine, permettant de la resituer dans l’univers théâtral qui est le sien. Ce sont précisément ces contrastes forts et ces similarités secrètes entre le monde de Molière et celui de nos deux auteurs latins qui font l’intérêt de cette mise en perspective : elle éclaire réciproquement ces trois auteurs.

On a souvent dit combien Molière était à de nombreux égards l’héritier de Plaute, et surtout de Térence, en reprenant sa conception de l’intrigue de comédie. S’il est vrai que Molière s’est sciemment inspiré ou inconsciemment imprégné de Térence et de Plaute, il s’agit ici de surprendre tout autant les liens manifestes que les dissonances entre ces trois auteurs, puis de les assembler et de les comparer pour en découvrir d’autres.

Ce ludus en lien direct avec les programmes appréhende à la fois distance et proximité : c’est à ce parcours « non sérieux  » que nous convions professeurs et élèves, du collège comme du lycée.

Documents à consulter :
site ODYSSEUM
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